Stage Les Watts 2025
Une semaine full volume
Après 8 jours d'entraînement intensif, le stage Les Watts touche à sa fin. Cette semaine c’était:
- 850 kilomètres parcourus,
- 15 000 mètres de dénivelé positif, plus de
- 30 heures passées en selle,
- 25 000 kilocalories brûlées.
Mais au-delà des statistiques brutes, ce stage a été une véritable immersion dans l'endurance, la cohésion et la découverte.
Une partie des données de la semaine
L'intérêt du volume à intensité modérée
L'un des fondements de l'entraînement en endurance est l'accumulation d'heures à basse et moyenne intensité. De nombreuses études en physiologie de l'effort (Seiler, 2010 ; Joyner & Coyle, 2008) démontrent que les athlètes d'endurance optimisent leur performance en adoptant une approche polarisée : environ 80% du temps passé en zone d'intensité faible à modérée et 20% en haute intensité.
Ce type de stage permet de :
Augmenter la densité mitochondriale et la capacité aérobie, essentielles pour l'efficience énergétique.
Optimiser l'utilisation des lipides comme carburant, retardant l'épuisement des réserves de glycogène.
Renforcer l'endurance musculaire et la résilience mentale, essentielles lors des épreuves longues.
Si l’intensité reste globalement modérée, l'accumulation de fatigue impose une gestion précise de l'effort et de la récupération pour éviter le surmenage.
Une alimentation optimisée pour la performance
Sur une semaine d’entraînement aussi exigeante, l’alimentation joue un rôle central dans la gestion de l’effort et de la récupération. L’apport en glucides était particulièrement surveillé, avec une consommation avoisinant les 80 g par heure sur le vélo afin d’assurer un apport énergétique constant et d’optimiser la resynthèse du glycogène musculaire. Cette stratégie permet de limiter la fatigue et d’améliorer la performance sur les longues sorties. En dehors du vélo, les repas quotidiens étaient eux aussi pensés pour maximiser les apports en glucides, avec une présence marquée de féculents, de fruits et de sources de protéines maigres afin de favoriser la récupération et de maintenir une disponibilité énergétique élevée.
Une vie de groupe qui soude l’équipe
Un stage, ce n’est pas seulement une accumulation de kilomètres, c’est aussi une expérience collective unique. Partager les repas, les moments de récupération, mais aussi les souffrances sur le vélo crée une dynamique de cohésion qui va bien au-delà de l’aspect physique.
La camaraderie qui se tisse lors de ces journées forge une identité commune. Il y a ces relais parfaits dans le vent, ces ascensions où chacun encourage l’autre, et ces retours au gîte où les discussions oscillent entre anecdotes de vélo et plaisanteries. Un groupe uni est un groupe plus fort sur le terrain.
L’exploration de routes méconnues : le Mont Vial, une révélation
Si les grandes ascensions mythiques fascinent, ce sont parfois les routes confidentielles qui laissent les souvenirs les plus marquants. Parmi les étapes de ce stage, l’ascension du Mont Vial restera gravée dans les esprits.
Après plus de 100 kilomètres d’échauffement, la route se dresse soudainement devant nous, avec ses pentes brutales flirtant avec les 12%. Loin des cols fréquentés, le silence n'est troublé que par le bruit des roues sur l’asphalte et le souffle des grimpeurs. Au sommet, la récompense : une vue panoramique sur les Préalpes et la Méditerranée, une émergence entre ciel et terre qui justifie chaque coup de pédale.
Conclusion : un socle pour la saison
Ce stage n’a pas seulement été une accumulation d’heures de selle, il a été une expérience structurante. Physiologiquement, il pose une base solide pour les échéances futures. Humainement, il a renforcé des liens essentiels pour les défis à venir. Et émotionnellement, il a nourri cette passion qui nous pousse à toujours vouloir aller plus loin, plus haut, ensemble.